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Mestan Tekin Grand Place Ombre et Mouvements - Collection privée

Grand-Place,

La danse

des

ombres

Mestan Tekin Grand Place Ombre et Mouvements - Collection privée

Grand-Place, Ombre et Mouvements

Mestan Tekin

Huile sur toile de lin - 2019

80 X 120 cm

Cette peinture est le résultat d’une recherche graphique sur les rapports entre la solidité plastique de l’art figuratif et la souplesse de l’expression dans l’art abstrait. 

Bruxelles est une source d’inspiration ultime. La ville avec ses multiples facettes offre un nombre de sujets illimités. La Grand-Place siège dans ce noyau graphique comme un écrin aux multiples couleurs et formes. 

Je suis resté plusieurs fois sur la place à différents moments de la journée, à réaliser des croquis, en hiver, au printemps, en été et en automne. Ce qui saute aux yeux c’est la scénographie de cet endroit. La Grand-Place nous apparaît comme une scène de théâtre où les ombres jouent leur pièce. En été les ombres sont courtes et contrastées, alors qu’en hiver avec une lumière rasante elles sont douces et amples. 

Mestan Tekin Grand Place Ombre et Mouvements - Collection privée

Le sujet de cette peinture n’est pas la Grand-Place ou la façade de la Maison des Ducs de Brabant, mais le mouvement de l’ombre de l’Hôtel de Ville. Si cela vous rappelle des peintures impressionnistes alors vous êtes tout à fait dans le coeur du sujet. Comment représenter une impression à la fois dans la couleur, dans la forme et dans la dynamique sans perdre la solidité d’une composition? La réponse est dans un juste équilibre en toutes ces tensions. 

Pour Van Gogh par exemple, le mouvement était au coeur de sa démarche, comme si le monde était un puzzle de directions. Son énorme talent combiné à son intuition magistrale nous ont donné ce magnifique ciel étoilé, ou des cyprès dansant dans des champs mouvants. 

Mestan Tekin Grand Place Ombre et Mouvements - Collection privée

Ici la première étape a consisté à appliquer les couleurs en suivant scrupuleusement l’architecture. La palette utilisée est très restreinte. Jaune cadmium, jaune de Naples, terre de Sienne, ocre, cobalt et une pointe d’alizarine cramoisie. Dans une seconde étape, puisque l’huile a la gentillesse de sécher lentement (plusieurs jours), j’ai brossé l’ensemble au pinceau sec, à la recherche du mouvement qui me paraissait le plus consistant. 

Peindre c’est avoir le pouvoir de construire des mondes captivants en créant des plastiques agréables ou dérangeantes. Il faut s’imaginer tout l’univers au-delà de cette fenêtre face à vous. 

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