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Mestan Tekin Horizon Des Événements - Collection privée

L'Horizon

des Événements

Mestan Tekin Horizon Des Événements - Collection privée

L'Horizon Des Événements 

Mestan Tekin

Acrylique sur toile de lin - 2020

120 X 180 cm

Mestan Tekin Horizon Des Événements - Collection privée

L’Horizon Des Événements est un fantasme esthétique de longue date. Je souhaitais réaliser une composition qui avait un caractère absolu dans la représentation et dans la dialectique. En physique, l’horizon des événements est une notion qui définit la limite à partir de laquelle nous n’avons plus aucune influence. Pour un trou noir, cet horizon est la limite au-delà de laquelle rien ne s’échappe.  

C’est une de ces occasions où la physique déploie plus de poésie et de mystère que l’art lui-même. Nous sommes peu de choses dans la grande orgie du réel. Notre spécificité est d’observer et de ressentir activement la complexité du monde en produisant des formes et des couleurs qui ne sont pas essentielles à notre survie immédiate. 

Cette composition circulaire est une porte entre nous et ce qui nous échappe.

Mestan Tekin Horizon Des Événements - Collection privée

Le choix des couleurs a été grandement impulsé par une élève de l’atelier qui est venue de Manchester avec un pot de pigment doré. Le fond est une représentation de ce que pourrait être le néant ou la nuit énigmatique dans l’esprit occidental : noir ou bleu nuit. Le pigment utilisé est le bleu d’outremer assombri par un mélange de noir. 

Mestan Tekin Horizon Des Événements - Collection privée

Sur ce fond, le coeur de l’exercice était de créer un horizon circulaire avec le pigment d’or, de cercler longuement et de nourrir ce cercle sur plusieurs jours. Cercler, laisser sécher, cercler à nouveau. Le geste finit par produire un cercle visuellement convenu, comme si la mécanique du bras retrouvait toujours le cercle comme forme de base, comme le cube ou le triangle. Un peu ce que les lettres représentent pour l’écriture. 

Le résultat est un disque doré hypnotique qui capte différemment la lumière en fonction de la journée. Le tableau dans son absolu géométrique se suffit à lui-même. Tout récit pour habiller la composition finit par passer « de l’autre côté ». 

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