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Composez avant de peindre

Dernière mise à jour : 28 déc. 2019


Beaucoup d’artistes professionnels vous donneront l’impression qu’ils se lancent sur leurs toiles à l’instinct, sans réfléchir. Ce n’est jamais vraiment le cas (sauf dans l’abstraction ou la peinture automatique). Avant de peindre il faut... composer!

Même les plus grands peintres comme Delacroix ou Sargent sont passés par d’innombrables croquis et études avant de peindre un tableau. Van Gogh... et oui, lui aussi dessinait au préalable dans un carnet sa composition en traçant déjà l’orientation de ses touches si particulières. Il n’y a donc pas de hasard!



En ce qui me concerne, une peinture est un projet qui mûri pendant parfois plusieurs semaines. J’y pense partout, dans les transports, en promenade ou ailleurs. J’ai toujours un carnet sous la main pour croquer mes idées. Je me demande « comment peindre ça? » ou « quelle est la meilleure lumière? ». Lorsque je commence à peindre, j’ai déjà un sérieux bagage pour aborder la composition sans plonger à l’aveugle.


Si vous n’êtes pas préparé quels sont les risques ?

Vous ne savez pas clairement où est votre focale et le tableau devient confus. Certains objets sont mal placés et pour rattraper vous êtes obligé de les déformer et le résultat est disgracieux. Votre composition est mal placée sur la toile et le résultat est trop déséquilibré, donc votre tableau n’est pas agréable à « lire ».


Anticipez pour peindre en confiance et avoir déjà une vision schématique du résultat.

Comme pour cet élève de l’atelier aujourd’hui devant un objet unique, il est important de se poser les questions de composition avant de peindre. Il s’agit de résoudre les plus gros problèmes de composition avant qu’ils soit trop tard. Ce sont des erreurs impossibles à corriger. Il faut donc anticiper pour peindre en confiance et avoir déjà une vision schématique du résultat.



Dans ce cas, il s’agit d’une statuette que les élèves de mes cours connaissent bien :). C’est visiblement un objet vertical et son ombre au sol vers la gauche nous intéresse. L’élève choisit un format portrait. Elle étudie au fusain les zones d’ombre (négatif) et trouve la meilleure place pour une composition parfaitement équilibrée.